La mort inattendue du nourrisson (MIN), décès soudain d’un enfant âgé de moins de 2 ans et anciennement dénommée « mort subite du nourrisson », concerne « officiellement » 250 nourrissons chaque année en France mais probablement beaucoup plus en réalité, autour de 500. Cette issue fatale demeure un drame pour les familles touchées et pour les soignants qui y sont confrontés.
Pour lutter contre ce fléau et cette terrible problématique de santé publique sous-estimée, les centres de référence ont récemment rassemblé leurs forces dans une association nationale (ANCReMIN : Association Nationale des Centres de Référence de la Mort Inattendue du Nourrisson).
Les professionnels constatent que la mobilisation collective diminue (pas de campagne officielle de prévention depuis les années 2000) et que la fréquence des décès et des « conduites à risque » repart à la hausse : augmentation du co-sleeping, collier d’ambre non ôté lors du couchage, nombreux doudous dans les lits, portage en écharpe sans assurance permanente que le nez du bébé reste dégagé, etc.
La place très importante des accidents et des facteurs de risque liés au couchage est bien connue et l’on estime que 150 MIN pourraient être évitées par an si tous les conseils de prévention étaient appliqués…
C’est pourquoi, le réseau de santé en périnatalité ELENA (Loire Nord-Ardèche), avec le soutien de l’ANCReMIN mais aussi de l’Association Naitre et Vivre et de la Fondation Mustela, a décidé de conduire un programme de prévention et de sensibilisation des familles, soignants et personnels de la petite enfance.
Notre action vise à rappeler les facteurs de protection de la MIN sous forme de spots animés d’environ 1 minute qui seront associés prochainement à une campagne d’affichage.