Tout comme le diabète, la femme peut avoir une hypertension artérielle (HTA) bien avant de débuter une grossesse.
HTA prééxistante à la grossesse :
Dès que la femme hypertendue a un désir d’enfant, elle doit consulter son médecin pour s’assurer que son traitement soit compatible avec une grossesse. Il faut anticiper le rendez vous au cas où il faudrait changer de traitement et se laisser le temps de rééquilibrer les chiffres de la tension.
L’HTA est dans la plupart des cas très bien tolérée par la mère et le fœtus. La pression artérielle se normalise souvent au deuxième trimestre, pour remonter ensuite au troisième trimestre. La seule nécessité est de dépister l’apparition d’une prééclampsie surajoutée.
HTA apparue en cours de grossesse :
L’HTA est ici un des éléments (et pas toujours le plus grave) d’une maladie multisystémique qui évolue déjà à bas bruit depuis plusieurs mois lorsque l’HTA apparaît. La survenue, le plus souvent secondairement, d’une protéinurie fait basculer la maladie dans une forme qui peut être immédiatement grave pour la mère ou son enfant.
Les signes cliniques qui doivent vous alerter et faire consulter rapidement (avec ou sans HTA connue):
- prise rapide d’oedèmes
- céphalées
- acouphènes (bourdonnements d’oreilles)
- phosphènes (mouches volantes ou points noirs devant les yeux)
- douleur épigastrique (au niveau du foie)
Une HTA mal équilibrée peut se compliquer pour aboutir à une prééclampsie ou un hellp syndrome pouvant avoir des conséquences ou mettre en jeu la vie de la mère ou de l’enfant. C’est pourquoi il est primordial d’avoir un suivi régulier en partenariat avec plusieurs spécialistes (gynécologue, cardiologue et/ou néphrologue, …).